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Notre prochain séminaire consacré "Aux origines de la domination masculine" débutera le vendredi 14 octobre 2016 (de 14 à 17h).

La domination masculine semble être la forme de domination la plus ancienne et la plus invariante dans l'ensemble des sociétés humaines. Selon les anthropologues et paléoanthropologues travaillant avec une grille de rapports sociaux de sexe, elle naît il y a environ trois millions d'années. Elle se nourrira au cours du temps et des contextes d'autres types de dominations la renforçant.

Pour pouvoir démanteler une domination, il est certainement utile d'en connaître les origines, les causes et les fondements. C'est à cet objectif que nous nous attellerons lors de cette nouvelle formation longue.

Que nous disent les préhistorien-ne-s, les sociologues, les anthropologues, les économistes, les juristes et les philosophes de l'origine et des expressions de la domination masculine au cours du temps? La violence des hommes a-t-elle toujours existé et a-t-elle toujours été un moyen de coercition des femmes? Le passage du nomadisme à la sédentarité, le passage de la cueillette et la chasse à l'agriculture ont-ils pérennisé cette domination? Comment l'accès dissymétrique à la nourriture et l'interdiction de certaines pratiques ont-ils produit des corps féminins et masculins dissemblables? La domination masculine s'est-elle toujours exprimée de la même manière partout? Ou bien s'est-elle accentuée ou a-t-elle été exportée ailleurs avec la colonisation et l'apparition du capitalisme? Comment la virilité et la féminité se construisent-elles et varient-elles selon les époques et les contextes? Quels sont les usages sociaux en matière de relations hommes-femmes dans les sociétés aujourd'hui minoritaires qui relèvent de la matrilinéarité et/ou de l'uxorilocalité? En quoi les recherches sur le monde animal montrant que la domination des mâles, longtemps posée comme le paradigme organisationnel des relations entre individu-e-s, n'est pas « naturelle » et qu'il existe de nombreuses espèces à l'organisation inverse de celle de l'espèce humaine, peuvent-elles nous aider à envisager d'autres manières de vivre ensemble et d'envisager les rapports de sexe? Comment penser un monde sans patriarcat? Avons-nous mentalement et symboliquement accès à ce qui nous est présenté comme une utopie?

Tout au long de cette formation, nous interrogerons le processus par lequel la différence physiologique et anatomique, qui est une différence sexuée, a été pensée de manière hiérarchique et opposée (homme/femme) avec des implications physiques, sociales, politiques et philosophiques importantes sur l'organisation des relations et des sociétés.

Programme complet bientôt disponible.

 

Avec Estelle Krzeslo et Laurent Vogel

Vendredi 10 juin 2016 à 20h15

UPJB, Rue de la Victoire 61 1060 Bruxelles

1966 : il y a 50 ans, trois mois de grève spontanée et massive au cours de laquelle les ouvrières de la FN écrivent collectivement une page décisive de notre histoire sociale. Les commémorations en retiennent quelques aspects. D'autres restent dans l'ombre. Estelle Krzeslo et Laurent Vogel présenteront quelques aspects négligés de cette histoire. Comment les ouvrières sont-elles parvenues à faire entendre leur voix dans les syndicats à partir de la grève de 1966? Comment ont-elles abordé les questions de santé au travail?

Estelle Krzeslo a travaillé à la FN entre 1973 et 1977. Elle a ensuite été sociologue du travail à l'ULB. Laurent Volgel est chercheur à l'Institut syndical européen. Il enseigne le droit de la santé au travail à l'ULB. Il a notamment écrit le livre La santé des femmes au travail en Europe : des inégalités non reconnues.

Par courrier, l'Université des Femmes a fait part, aux député-e-s, de son opposition à l'actuel projet de loi visant à donner un statut juridique au fœtus à partir du 85e jour de la grossesse.

Lettre adressée aux parlementaires concernant le projet de loi sur le statut juridique du fœtus

Ce prix est décerné à des étudiant-e-s ayant réalisé un travail de fin d'études abordant une problématique « femmes » dans un esprit féministe.

Deux prix sont octroyés :
- Catégorie “Master” : 1er PRIX de 1000 euros
- Catégorie “Baccalauréat” : 1er PRIX de 500 euros

Les deuxième et troisième prix reçoivent des ouvrages. Tous les prix sont offerts par la Direction de l'Égalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le travail doit avoir été sanctionné par une institution d'enseignement supérieur universitaire (“Master”) ou non universitaire (“Baccalauréat”) belge francophone au cours de l'année académique 2014-2015. Il peut être défendu dans toute discipline mais doit contribuer à enrichir les connaissances utiles aux femmes et aux rapports sociaux de sexe.

LES CANDIDAT-E-S DOIVENT TRANSMETTRE LEUR TRAVAIL EN TROIS EXEMPLAIRES ACCOMPAGNÉS D'UN BREF CV ET COMPLÉTER UNE FICHE DE DÉPÔT DISPONIBLE À L'UNIVERSITÉ DES FEMMES POUR LE 15 JANVIER 2016. ATTENTION : L'UNIVERSITÉ DES FEMMES EST EN CONGÉ DU 23 DÉCEMBRE 2015 AU 1 JANVIER 2016 INCLUS.

La sélection est effectuée par un jury composé d'enseignant-e-s et de chercheur-e-s appartenant à diverses disciplines.
Le prix est marrainé par la Direction de l'Égalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les mémoires primés seront présentés dans notre revue “Chronique féministe”.

Règlement du Prix de l'UF et fiche de dépôt

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