Etudes & Analysesdes outils scientifiques

Liste des Études et des Analyses de l'Université des Femmes en 2023

1. Études :

Travail, genre et Covid-19 : la dimension genrée de la confection des masques par des couturières amatrices en période de confinement

Fanny MAYNÉ

Collection « Cahiers de l'UF »

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Miette Pirard (1923-2019) et le Service Syndical des Femmes

Hedwige PEEMANS-POULLET

Collection « Vies de femmes »

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2. Analyses :

Analyse 01/2023 : De la Maison des Femmes de 1974 aux lieux féministes d'aujourd'hui

Nadine PLATEAU

Située au 79 rue du Méridien à Saint-Josse-ten-Noode, la Maison des Femmes fut un lieu de rassemblement des féministes essentiellement francophones de 1974 à 1979. Durant cette courte période, la maison offrit aux femmes un espace que l’on peut qualifier d’expérimental, au sens où de nouvelles manières de s’organiser, de penser, se penser, d’écrire, se décrire, de parler, se parler et de vivre tout court se sont collectivement inventées. Dans cet espace, l’agir féministe se déploya pour combattre les multiples discriminations qui affectaient les femmes mais surtout pour changer leurs vies immédiatement, en attendant… de changer le monde. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 02/2023 : Pour qui, pourquoi des centres de femmes? Une forme d'organisation féministe au temps du Tribunal International des Crimes contre les Femmes

Marie CABADI

Pourquoi développer des centres de femmes ? L’autrice s’est penchée sur la nécessité ressentie par certaines féministes de se doter d’un local où se retrouver et se réunir pour faire vivre le mouvement de libération des femmes, ou encore de se rapprocher des femmes des quartiers dans lesquels s’organiser et proposer des services et de l’information féministe. Un travail fondamental à découvrir, car l’absence d’un lieu à soi, d’un lieu à elles, constitue pour les femmes un obstacle aux possibilités de solidarisation. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 03/2023 : Des lesbiennes dans la ville : dimension spatiale des inégalités à l'intersection du genre et de la sexualité

Sarah JEAN-JACQUES

Dans le cadre de sa recherche menée entre 2016 et 2019 sur la visibilité des lesbiennes dans les espaces publics, l'autrice a analysé 50 entretiens réalisés auprès de lesbiennes, âgées de 24 à 60 ans. Elle s’appuie également sur le travail de l’Observatoire de la lesbophobie, un collectif qu’elle a cofondé en 2018, devenu une association en 2022. L’Observatoire est un centre de documentation et de ressources en ligne sur la lesbophobie et les parcours lesbiens. L’une de ses activités principales est de recueillir et d’analyser les témoignages de lesbophobie. Durant quatre ans, ont été collectés 500 témoignages spontanés de lesbiennes francophones (France, Belgique, Suisse, Québec). Parmi tous ces témoignages, plus de 300 agressions ont eu lieu dans les espaces publics. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 04/2023 : La sonorité dans les luttes contre les mutilations génitales féminines : un bref aperçu des mobilisations des femmes à travers la Belgique et le mondePetite(s) et grande histoire(s) : récit de l'émergence du projet mémoriel dédié au Tribunal

Marianne NGUENA

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les mutilations sexuelles féminines (MGF) recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales. Les mutilations sexuelles féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. L’analyse examine l’apport et dans une moindre mesure l’impact de la sororité, la solidarité et l’alliance entre les femmes, notamment au GAMS Belgique par la création d’espaces de paroles et de partage pour les femmes concernées. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 05/2023 : Les crimes commis contre les femmes lors des conflits armés : les femmes victimes, les femmes bâtisseuses de paix

Dominique DESHAYES

Les femmes sont concernées à plusieurs titres par les conflits armés : elles sont à la fois victimes de violences basées sur le genre, et aussi actrices de paix et de reconstruction, combattantes ou membres, volontaires ou non, de forces armées. L’autrice évoque dans cette analyse les violences sexuelles qui constituent une tactique de guerre utilisée dans le monde entier, ainsi que le rôle des femmes dans les processus de paix qui en sont encore trop souvent exclues. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 06/2023 : D'une lecture matrimonialiste à une analyse féministe du meurtre des femmes : inclure le féminicide dans le continuum des violences

Margot GIACINTI

Dans son acception contemporaine, le féminicide est un concept relativement récent puisque théorisé à partir des années 1970 par Diana E.H. Russell, sociologue américaine. Défini tout d’abord comme « l’assassinat misogyne de femmes par des hommes » (Radford, J, Russell, D.E.H., 1992), il devient ensuite le « meurtre de femmes par des hommes parce qu’elles sont des femmes » (Russell, D.E.H., 2001). Si ce concept est récent, peut-on toutefois considérer que son signifié – le meurtre d’une ou de plusieurs femmes parce que femmes – est tout à fait absent de la lecture des auteurs·trices politiques et juridiques du 19e et du 20e siècles ? L’autrice tente de montrer que plusieurs signifiants existent durant ces deux siècles pour nommer ce crime, bien qu’ils ne recoupent que partiellement le concept de féminicide. Pour ce faire, trois manières de concevoir le crime sont étudiées, qui correspondent à l’avènement de trois paradigmes différents. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 07/2023 : Des féminicides dans la rubrique des faits divers

Adeline THOLLOT

De plus en plus de collectifs féministes pointent du doigt les articles de faits divers comme perpétuant des stéréotypes sexistes dans leur traitement des violences faites aux femmes. Le terme « féminicide » se développe petit à petit dans la presse belge francophone, mais certains articles continuent d’utiliser l’expression « crime passionnel ». 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 08/2023 : Féminicides intimes et égalité entre les genres : dilemmes d'une justice sexospécifique

Camille DELTENRE

Le féminicide rend compte de l’inadaptation des mesures législatives et juridictionnelles protégeant le droit à la vie des femmes. Les concepts d’égalité formelle, d’égalité matérielle et d’égalité transformative viennent questionner les dilemmes d’une justice sexospécifique. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 09/2023 : Belgique : adoption de la loi « #Stopfeminicide » en ce 29 juin 2023 : un grand pas historique dans la lutte contre les violences de genre

Sigrid DIEU

Le 29 octobre 2022, le Gouvernement fédéral belge a adopté en première lecture le projet de « loi sur la prévention et la lutte contre les féminicides, les homicides fondés sur le genre et les violences qui les précèdent », proposé par Madame Sarah Schlitz, Secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité. Le 29 juin 2023, ledit projet de loi a été définitivement adopté en séance plénière, au Parlement fédéral. Ce texte remet sous le feu des projecteurs la question des féminicides et l’évolution de la loi belge en la matière. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 10/2023 : Impunité totale pour le sexisme au travail. Pourtant c'est l'arme la plus efficace pour exclure les femmes ou limiter leur ascension

Isabelle LENARDUZZI

Le sexisme est un instrument d’exclusion et d’auto-sabotage des femmes qui anticipent la résistance qu’elles vont rencontrer. Le sexisme sert à prendre le pouvoir et à le garder. Et ce, également dans les sphères professionnelles. L’autrice expose les subtilités et les dégâts de ce fait social, qui, comme toujours vise à les éloigner de leur indépendance dans le travail professionnel et les rabattre sur le domestique. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 11/2023 : Cassandre, figure de proue des violences faites aux femmes

Aurélie KALKSTEEN

Le personnage mythologique de Cassandre, semble incarner et personnifier parfaitement les femmes victimes de violence conjugale, embrasser leur histoire dénigrée. Cassandre est une princesse troyenne, touchée par la malédiction d’Apollon, qui lui offre le don de prédiction, assorti de la malédiction de n’être jamais crue, alors même qu’elle est porteuse de vérité; à l’instar de beaucoup trop de victimes, crues rétrospectivement, donnant pour preuve ultime du drame annoncé, la mort ou l’agression. 
Disponible dans Chronique féministe, n°131, janvier-juin 2023

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Analyse 12/2023 : Quand la nature reprend ses droits : les écoféminismes

Nathlie GRANDJEAN

Notre civilisation sexiste et scientiste, construite par les hommes, détruit la nature. Les écoféministes soutiennent que les femmes et l’environnement subissent le même rapport de domination et d’exploitation. L’autrice présente quelques écoféministes majeures qui, toutes, dénoncent le capitalisme et la mondialisation, synonymes d’appropriation de la nature, des femmes et des peuples colonisés.

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Analyse 13/2023 : Se penser à partir de l'interdépendance et de la vulnérabilité : une voie pour le monde d'après

Nathlie GRANDJEAN

Et si nous pensions le monde d’après-crise selon les voies du soin, du "care" ? Cette philosophie envisage non pas de mettre en avant l'autonomie, la liberté des individus, mais de valoriser notre vulnérabilité, notre fragilité. En adoptant un tel paradigme, nous acceptons l'idée que l'être humain est profondément interdépendant et n'existe que parce que les autres existent. Cette vision permet d'envisager la crise autrement qu’en terme de perte de libertés mais nous propose de prendre conscience de nos interdépendances.

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Analyse 14/2023 : Se forger au travers de la reprise d'études universitaires en horaire décalé : des mères « solo » sous haute tension

Perrine PIGEON

Dans un contexte difficile de conciliation des sphères d’existence, des mères « solo » décident de reprendre des études à l’université. L’auteure analyse l’épreuve que constitue la reprise d’études qui peut être considérée comme l’une des manifestations de la condition sociale moderne. Ces nouvelles contraintes pour ces femmes leur permettent de se mettre en mouvement pour politiser certains éléments de leurs sphères d’existence pour ensuite, atteindre de nouvelles formes d’émancipation. Dans ce contexte de reprise d’études, les mères « solo » relient l’individuel et le collectif.

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Analyse 15/2023 : Comment l'extrême-droite s'attaque aux droits des femmes

Camille WERNAERS

L’extrême-droite se caractérise par son antiféminisme. Ainsi le féminisme est tenu responsable de la situation de crise actuelle, éloignant les femmes de leur rôle ‘naturel’ de mères. Les partis d’extrême-droite prônent les valeurs de la famille traditionnelle et hétérocentrée et critiquent l’émancipation des femmes et l’accès au droit d’avorter. L’autrice analyse notamment le programme du Vlaams Belang et souligne la récupération par celui-ci de certains aspects du féminisme, pour mieux critiquer l’islam et l’immigration.

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Analyse 16/2023 : Quelle place pour les femmes dans la littérature fantastique belge?

Camille WERNAERS

Pourtant bien présente dans la littérature, les autrices de récits fantastiques souffrent d’une invisibilité réelle. Comment expliquer cette présence et cette spécificité féminine sans tomber dans l’essentialisme ? Sans doute à cause des conditions sociales dans lesquelles les femmes sont plongées leur vie durant, entraînant des réflexions sur les apparences souvent trompeuses du réel.

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Analyse 17/2023 : La nouvelle définition du (non)consentement dans le Code pénal « sexuel » : le poids de la preuve qui incombe toujours à la victime

Lucie BREYER

Dans le cadre de la réforme du Code pénal « sexuel », la notion de (non)consentement a fait l’objet d’une attention encore plus particulière de par sa position centrale dans les cas d’agressions sexuelles. Comment définir juridiquement un tel concept, et surtout, comment la preuve de son existence ou de sa non-existence peut impacter la victime en droit pénal ?

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Analyse 18/2023 : Les féministes et l'éducation populaire (1900-1914). Partie 1

Marie-Thérèse COENEN

L’éducation des adultes a comme objectif de former une conscience citoyenne. Les universités populaires voient le jour en Belgique au tournant du vingtième siècle. Comment les femmes se sont-elles investies dans ces initiatives d’éducation populaire ? La première figure qui s’impose est celle de Louise Van Duuren, féministe et initiatrice de la première université populaire en Belgique qui privilégie l’enseignement mutuel, les échanges et le respect des opinions.

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Analyse 19/2023 : Les féministes et l'éducation populaire (1900-1914). Partie 2

Marie-Thérèse COENEN

La Ruche est une association d’entraide mutuelle créée par Isabelle Gatti de Gamond pour ses anciennes élèves. Devenue un véritable centre intellectuel pour ces jeunes femmes, l’association soutient les universités populaires. Grâce à ces conférencières, un réseau d’associations féministes s’instaure. Les thèmes de l’histoire du féminisme, des droits des femmes ou le travail salarié féminin sont abordés.

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Analyse 20/2023 : Regards croisés sur la gestation pour autrui (GPA)

Caroline WATILLON

L’auteure propose dans cette analyse le regard de médecins vis-à-vis de la GPA. Ils évoquent le fait qu’une grossesse/accouchement n’est jamais sans risque. Au-delà de l’aspect médical, comment la mère porteuse va-t-elle vivre cette expérience d’un point de vue psycho-social ? Nombre de questions se posent également concernant le « consentement » des mères porteuses, le milieu social et la notion de parentalité et d’homoparentalité. Demeure aussi la question de l’instrumentalisation du corps des femmes. Quels sont les éléments en prendre en compte pour légiférer en Belgique en respectant la dignité et la santé des femmes ?

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Analyse 21/2023 : Qui ont été les premières architectes femmes en Belgique? Trajectoires des diplômées de La Cambre (1930-1950)

Élisabeth GERARD

La féminisation de la profession d’architecte est plus tardive que celle des autres professions libérales telles que la médecine ou le droit. Ceci s’explique d’une part car elles sont soupçonnées d’incompétence dans la construction et les connaissances techniques et d’autre part par leur exclusion historique de la créativité. Les architectes femmes ont fait face à nombre d’obstacles limitant leur accès aux études et ensuite dans leur vie professionnelle.

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Analyse 22/2023 : Université de Liège et harcèlement sexuel : étudiante modèle ou mauvaise élève?

Lisa NEYRINCK

Depuis quelques années les autorités universitaires du pays ont essuyé plusieurs accusations de mauvaise gestion des violences sexistes et sexuelles. Qu’en est-il à l’Université de Liège ? La campagne #RESPECT a fait son entrée sur les campus. L’Université s’est engagée contre toutes les formes de violences sexuelles mais cela suffit-il ? Dans les faits, aucune université n’échappe aux cas de harcèlement sexuel et de violences sexuelles.

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Analyse 23/2023 : Les dispositifs de soins palliatifs sont-ils hétéronormés? Micro-enquête auprès de personnes lesbiennes et soignants en Région bruxelloise

Noémie AUGER

Si l’homophobie n’a plus droit de cité dans les relations de soins, force est d’admettre que l’homosexualité n’y est pas encore admise de manière fluide et naturelle. Mais les personnes LGBTQIA+ restent à distance des institutions de soins ou cachent des informations relatives à leur orientation sexuelle. Les femmes lesbiennes sont pourtant plus à risque que les hétérosexuelles d’avoir des problèmes de santé physique et mentale mais les soignants conservent une vision genrée qui limite le prisme de l’orientation sexuelle.

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Analyse 24/2023 : Les femmes et le cyclisme urbain à Molenbeek : quelles motivations et quelles barrières?

Juliana BETANCUR ARENAS

La mobilité urbaine diffère selon le genre. Les femmes ne se déplacent pas de la même manière que les hommes. Leur mobilité est liée à la fois au travail et au soin des autres, d’où la nécessité d’élaborer des politiques publiques visant à concevoir des villes plus inclusives. Dans la plupart des villes, les hommes utilisent plus le vélo que les femmes. Cette différence, présente dans la Région de Bruxelles-Capitale, s’explique par le manque d’aménagements cyclables et l’insécurité. Cette peur et ce manque de confiance traduisent des stéréotypes culturels et de genre.

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Analyse 25/2023 : L'urgence du genre, comment le genre se traduit dans un service d'urgences médicales

Charline MARBAIX

Dans un service d’urgences médicales , la culture médicale urgentiste favorise une distanciation par rapport à la patientèle et une focalisation sur le corps. La culture du genre, quant à elle, se reflète dans les stéréotypes de genre et les préjugés sexistes. Les soignant·e·s reproduisent des rapports de domination dans leur perception qui impactent la prise en charge des patient·e·s

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