Les missions de l’Université des Femmes
Enseignement et recherche : telles sont les missions de l’Université des Femmes qui, depuis 30 ans, pose sur le monde une grille de lecture féministe grâce aux rapports sociaux de sexe !
Le projet de l’Université des Femmes vise la déconstruction d’un savoir dominant, à la fois bourgeois et patriarcal, fournissant une légitimité à d’injustifiables rapports sociaux de classe et de sexe. L’Université des Femmes montre que la formation des adultes et l’éducation permanente permettent, sans condition d’accès, à des femmes motivées d’accéder à des savoirs d’intensité universitaire pour autant que ceux-ci soient dépouillés de leur pseudo-universalisme patriarcal et bourgeois. Des femmes peuvent ainsi contribuer à l’élaboration d’une critique fondamentale de la société et à la reconstruction des connaissances à partir de la vie réelle des femmes.
Participer aux activités de l’Université des Femmes ne peut dépendre des bons points acquis dans le savoir dominant. Il doit, au contraire, dépendre du désir de se doter des connaissances nécessaires à la contestation de ce savoir doublement dominant et de la capacité à se révolter contre le processus de création et de reproduction des inégalités socioéconomiques et patriarcales. Ainsi, une prédisposition indispensable à l’approche féministe du savoir, est la reconnaissance a priori que les femmes sont opprimées. Nous n’avons pas à convaincre les participantes que les femmes sont opprimées mais à analyser toutes les dimensions de cette oppression.
Déconstruire la double dominance du savoir n’est pas suffisant! Il faut reconstruire un savoir qui, s’inspirant des travaux scientifiques du féminisme, s’enracine dans les conditions d’existence des femmes. Il ne suffit pas d’appliquer le savoir traditionnel à un nouvel objet – les femmes – mais, en partant de la conviction a priori que les femmes sont opprimées, de faire un nouveau trajet scientifique, depuis la formulation des hypothèses, le choix des méthodes, la critique des outils disponibles, etc. C’est l’ambitieux projet porté par l’Université des Femmes.
Pour la petite et la grande histoire….
L’Université des Femmes trouve son origine en 1972 avec un groupe de «prise de conscience féministe» qui a rapidement pris le nom de GRIF (Groupe de Recherche et d’Information Féministe). En 1979, il se transforme en GRIF-U (Université des Femmes) montrant ainsi sa volonté d’approfondir la réflexion féministe. En 1982, le GRIF d’un côté et l’Université des Femmes de l’autre prennent des chemins différents. L’Université des Femmes s’inscrit aujourd’hui dans l’éducation permanente, insufflant une parole féministe construite avec, par et pour les femmes dans une société “analphabète du féminisme”.
Les Statuts de l’Université des Femmes
L’Université des Femmes est une association sans but lucratif.
L’association est reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles dans le cadre de l’éducation permanente pour adultes, Axe 1 (Participation, éducation et formation citoyennes) et Axe 3.2 (Etudes et analyses).
Membres de l'Organe d’administration :
- Pascale Maquestiau, Présidente
- Anne-Marie Balthasart
- Donatienne Portugaels, Secrétaire générale
- Laura De Marco, Administratrice
- Caroline Watillon, Administratrice
L’équipe de l’Université des Femmes
- Valérie Lootvoet - Direction
- Camille Wernaers - Chargée de communication et GRH
- Claire Lafon - Chargée de projet
- Alice Nucci - Chargée de projet
- Mathilde Dufranc - Chargée de projet
- Thibault Scohier - Chargé de projet
- Sabine Ballez - Responsable Bibliothécariat
- Anne Barré - Chargée de projet en diffusion de l'information et Bibliothécariat (absente)
- Aïcha Belghiti - Secrétariat
- Naziha Chakour - Comptable